HAUSSE DES TAUX D’INTERET, RALENTISSEMENT ECONOMIQUE : DES OPPORTUNITES POUR L’EPARGNANT

Alors que la forte dynamique économique de fin 2021 avait provoqué la résurgence de l’inflation, la guerre en Ukraine et les mauvaises récoltes ont accru les difficultés d’approvisionnements en matières premières et poussé l’inflation vers des niveaux que nous n’avions pas observés depuis longtemps.

Les banques centrales se retrouvent dans l’obligation de freiner la croissance afin de juguler cette hausse des prix qui pèse sur le pouvoir d’achat et la consommation.

L’Europe semble donc entrer dans une phase de récession, accentuée par le risque de pénuries sur l’énergie, prenant de court les États qui préfèrent subventionner à court terme l’énergie pour réduire l’impact sur les consommateurs plutôt que financer l’accélération d’une transition devenue obligatoire pour leur indépendance énergétique.

Les prévisions économiques sont donc revues à la baisse. Pourtant, les entreprises affichent encore globalement des résultats satisfaisants en dépit du tassement de leurs volumes de ventes, compensé pour l’heure, par de moindres remises et donc de meilleures marges.

Ces bonnes publications permettent aux indices actions de résister. Le ralentissement économique entamé pourrait certes accroître la volatilité des marchés. Mais, à ce jour, personne n’anticipe une vaste récession mondiale qui s’installerait sur la durée, les banques centrales pouvant ultérieurement se montrer à nouveau plus accommodantes afin de soutenir l’activité si besoin.

Dès lors, les éventuels mouvements baissiers de marchés pourraient constituer des opportunités pour renforcer les valeurs de croissance et celles pouvant tirer parti d’un monde en pleine mutation face aux nombreux défis qui s’ouvrent à lui.

Les taux d’intérêt devraient donc continuer à progresser d’ici la fin d’année, poussés par la triple stratégie des banques centrales, la remontée des taux monétaire, mais aussi l’arrêt des achats d’obligations sur les marchés, voire la revente de leurs stocks acquis par le passé.

La hausse du coût de crédit va freiner la consommation et l’investissement, mais va impacter aussi le coût de la dette pour les États, plus particulièrement ceux qui sont surendettés. Ces derniers devraient donc en fini avec le « quoi qu’il en coûte » pour s’orienter vers une plus grande rigueur budgétaire, alliant moins de dépenses publiques et plus de recettes fiscales.

La hausse des taux est cependant une bonne nouvelle pour les épargnants. Ils verront les rendements obligatoires progresser, même si ces derniers sont encore à l’heure actuelle à des niveaux inférieurs à celui de l’inflation.

LA DIVERSIFICATION EN ASSURANCE-VIE

Alors que 2021 était une année favorable à la diversification dans les contrats d’assurance vie, 2022, non encore achevée, affiche des performances négatives sur la quasi-totalité des classes d’actifs et l’inflation se montre supérieure au rendement offert sur les fonds garantis en euro.

Il faut cependant avoir à l’esprit que la durée de placement recommandée est de 5 ans minimum pour les supports les plus risqués, et qu’il ne faut donc pas se focaliser sur une baisse des marchés sur une année.

À titre d’exemple, la situation actuelle a de nombreux points communs avec les années 1970 à 1985, le Dow Jones, indice de référence des actions américaines a progressé de près de 62 % sur la période.

La diversification en assurance-vie garde donc tout son sens sur la durée, les actifs réels (actions, immobilier, etc.) constituant généralement une bonne protection dans les périodes d’inflation.

Dès lors, deux points doivent retenir l’attention :

  • La hausse des rendements obligatoires pourrait constituer une bonne nouvelle pour les rendements des supports garantis de l’assurance, car elle permet d’acquérir de nouvelles obligations offrant de meilleurs rendements que celles acquises dans un passé récent. Cela devrait enrayer le mouvement de baisse régulière des rendements constaté ces dernières années sur les supports en euro.
  • Les baisses de marchés qui pourraient être observées dans les prochains mois pourraient constituer des points de renforcement sur les actifs risqués, de nombreuses entreprises pouvant tirer profit des mutations technologiques ou écologiques nécessaires à notre développement.